Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'ESAT Les Iris bientôt sur Thouaré
L'ESAT Les Iris bientôt sur Thouaré
Publicité
Archives
3 juin 2015

Souhaits et besoins de l'équipe des Iris transmis aux architectes

Note libre sur les souhaits et les besoins de l’équipe concernant l’aménagement du bâtiment de Thouaré

Une équipe de 20 personnes enthousiastes, qui ont un fort sentiment de responsabilité environnementale.

Postulat de départ, il y a une histoire derrière toute chose:

à l’origine l’e.s.a.t les iris est à vocation horticole. Il est implanté dans une zone maraichère sur St Julien de Concelles à proximité d’un bois. Le bâtiment est vétuste et inadapté, les sites de travail sont éparpillés. Un projet de reconstruction est initié depuis une dizaine d’années… mais le choix institutionnel se porte sur le déménagement de l’établissement en milieu péri-urbain dans une zone industrielle. Tous les pôles vont être rassemblés sur un même lieu.

Le bâti existant est de style classique, basique, non gracieux, tout en longueur, autour prédominance de surfaces étanches immenses, manque cruel de végétation, aspect désertique des lieux…comment enchanter le lieu ?

Voici nos lignes forces:

1. Adapter les dimensions et volumes  de l’existant suivant les futures fonctions du lieu :

-Travailler

-Se restaurer. Privilégier une restauration interne, partielle ou non. Salle de restauration ouverte sur l’extérieur, privilégier les petites tablées, séparées par des cloisons amovibles.

-Se rencontrer, échanger, se socialiser

-Recevoir, accueillir

-Former et se former

-Se reposer

-Se divertir, se détendre

-Se soigner

-Louer ou mise à disposition d’espaces de réunions

Les différentes fonctions peuvent être « lisiblement » délimitées  sans pour autant cloisonner les espaces et perdre de la surface utile, l’optimisation du lieu est importante.

Les bâtiments sont d’abord faits pour les utilisateurs (pensés par ses utilisateurs?) appropriation et personnalisation du bâti par ceux qui y vivent et y travaillent au quotidien. Importance de la valeur d’usage du bâti, comprendre les gens qui vont vivre avec (équipe éducative au sens large, administrative, problématiques des personnes accueillies).

 Modularité  des espaces  de travail pour tenir compte des activités en devenir (reconversion des professionnels de la pépinière), du développement de nouveaux marchés, des besoins de plateformes de stockage. Utilisation de solutions amovibles, simples à déplacer…

Adapter les postes de travail, penser à l’ergonomie.

Anticiper un accroissement de l’effectif dans les années à venir (agréments supplémentaires, futur projet s.a.cat…).

Identifier et repérer les lieux clés:

L’accueil (chaleureux) /les ateliers/ la restauration, restaurant  visible et identifiable depuis l’extérieur.

 

2. la gestion des circulations/des flux : des machines ; véhicules ; matériels ; les circulations humaines des personnes à l’intérieur du bâtiment et  l’extérieur. Avoir une attention particulière là-dessus.

Obtenir de la fluidité, une organisation logique et pratique des sens de circulations, repérantes pour les utilisateurs et les gens extérieurs, signalétiques fonctionnelles, utilisation de codes visuels…

 

3. la qualité du cadre de vie « Sortir de la zone »/privilégier le Confort 

Créer une ambiance agréable, construire des choses aimables, apaisées, qui répondent aux 5 sens, à l’âme, à l’esprit.

Choix de couleurs apaisantes pour l’intérieur.

Grand travail sur l’acoustique: partout où c’est possible, isolation phonique nécessaire= rendre le cadre de travail apaisant, calme, intimité, confidentialité, tranquillité.

Créer des « cocoons », des espaces zen, des lieux de convivialité, d’échange, de rencontre, des espaces « reliés »…

Depuis les ateliers : vues et ouvertures sur l’extérieur.

Prévoir de grands vestiaires, non anxiogènes, bien ventilés (double flux).

Aménagements de lieux d’agrément extérieurs : pergolas, terrasses, tables pique-nique et des endroits abrités ou non où se retrouver dehors : temps de calme, extraction, coupure en temps de pause (préaux, coursives…)

Privilégier la lumière naturelle partout!

Rendre esthétique le bâti : « Effet vitrine » se distinguer positivement des autres bâtiments de la zone industrielle, des autres entreprises, envie d’interpeller, de faire venir les gens extérieurs, les clients, les partenaires, optique d’un bâtiment ouvert sur l’extérieur… faire vivre la zone.

S’intégrer tout en se montrant.

Ajouter du « cachet » architectural, une touche d’originalité ? , le rendre attirant  tout en restant dans la sobriété, la simplicité, l’efficacité.

Faire en sorte qu’il y ait un lien, une cohérence entre le dedans et le dehors, l’extérieur et l’intérieur.

 

4.  Qualités environnementales du site : « montrer l’exemple »

Rénovation énergétique/production d’énergie: solaire, aérienne (éolienne);

Réflexion sur les solutions d’économies d’énergie possibles :

Isolation du bâti, chauffe-eau solaire, puit canadien, chaufferie bois, choix sanitaires économes en eau, autonomisation des interrupteurs pour l’éclairage, éclairage solaire extérieur…

étude hydraulique: récupération eaux pluviales pour sanitaires et réserve, faire un double réseau.

Réaménager de façon durable= privilégier la longévité du bâtiment.

Garder certains matériaux, le réemploi des matériaux? Les réutiliser mais en innovant dans leur mise en œuvre …

Travailler avec des matériaux propres, privilégier les matériaux sains/naturels d’autant plus en intérieur.

Gestion des températures : chauffage l’hiver, par zones et type d’activités. L’été: attention au soleil direct (beaucoup de fenêtres, réverbérations possible). Diminuer l’effet d’îlot de chaleur.

 

Intégrer la gestion durable des eaux pluviales à l’aménagement : Restaurer le cycle naturel de l’eau:

Aménagements paysagers destinés à stocker, infiltrer ou ralentir les eaux de ruissellement provenant de surfaces imperméabilisées.  Il s’agit de capter les eaux de ruissellement en déconnectant les descentes d’eau; faire des dispositifs de biorétention ; créer une chaîne des pluies d’orage ; avoir des réservoirs paysagers à la base du bâtiment permettant de belles plantations ; créer des collecteurs d’eaux pluviales ; des noues paysagères (noues de parking/ de bord de voiries).

 

Les jardins de pluie alimentent les nappes, luttent contre les inondations et l’érosion, rafraîchissent l’environnement urbain, favorisent la biodiversité… Utiles et indispensables.

C’est une occasion qui s’offre à nous d’être créatif dans la conception, la création d’un aménagement paysager du site. C’est gratifiant de penser que nous pouvons faire quelque chose de positif avec ce terrain: approche écologique et source de plaisir visuel. 

 

5. réintroduire de la nature dans ce milieu urbain : « rêver de nature » végétalisation importante du site

L’architecture est végétalisée, des plantes grimpantes sur des armatures verticales agrémentent les façades, dissimulent les angles de vues les plus moches. Verdir les parkings, les façades ou bas de façades. Casser les lignes, l’impression de longueur, imaginer des solutions hors sol ou à ras du sol, en cas d’impossibilité de creuser. Rompre avec l’aspect désertique des lieux.

Essayer de transformer le site en un havre de paix où la végétation est reine.

Végétalisation intérieure (partenariat jardin de Gally) et extérieure du bâtiment, continuité entre le dedans et le dehors :

La végétation sert d’écrin

Créations de petits jardins vus depuis l’intérieur « trouver des échappées », vertues pédagogiques et « thérapeutiques », potagers surélevés, accessibles…

On sait que la simple vue des plantes à travers une fenêtre a un effet bénéfique sur le psychisme humain. Dans cet environnement urbain, le rôle des plantes est vital et ne se borne plus à celui de simple élément décoratif.

 

6. Travaux participatifs des travailleurs et de l’équipe au chantier (à l’intérieur et à l’extérieur) /fabrication de mobilier écoconstruit.

 

7. Philosophie créative du lieu :

Intégrer l’art à la vie quotidienne : associer des créateurs artistes au projet contre le « gris ambiant », intégration d’œuvres artistiques sur le site (cf. le voyage à Nantes), embellir avec du street art (l’art pour tous, par tous) implication forte des travailleurs, activités de soutien…

 

A Saint Julien de Concelles, recueil de l’équipe- les iris, le 9 avril 2015.

DSCN0317

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité